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VII - LES MOYENS FINANCIERS

 
Date de publication : 1er mars 2007 par jp

7 - LES MOYENS FINANCIERS DE NOTRE POLITIQUE

Nous mettrons donc en œuvre toute une gamme de moyens pour assurer l’application des politiques publiques. Nous ne pouvons tous les reprendre, rappelons les moyens essentiels : les nouvelles réglementations, les nouveaux droits d’intervention des salariés et des citoyens, l’appropriation sociale d’une partie de l’outil économique et les services publics, la politique du crédit. Reste à préciser les moyens financiers.

121 - Une redistribution générale des richesses

Le premier objectif est un nouveau partage de la richesse nationale visant à reconquérir la part des salaires dans la valeur ajoutée telle qu’elle était au début des années 1980. Cela représente d’environ 165 milliards d’euros chaque année (10 % de la valeur ajoutée). Ce déplacement s’opérera par la fiscalité, les cotisations patronales, les diverses mesures sociales (hausse du SMIC, des salaires, sécurisation des parcours de travail et de vie, baisse du temps de travail créatrice d’emplois, etc), le développement des activités qui entraînent une amélioration des rentrées fiscales et sociales. Quelques indications : 1 million de chômeurs en moins et 1% de croissance supplémentaire entraînent respectivement environ 9 et 3 milliards d’euros de rentrées fiscales supplémentaires.

122 - Redéployer les finances publiques

L’affectation des ressources publiques entre les différents postes du budget est affaire de débat démocratique. Il appartiendra aux citoyens et à leurs représentants d’établir des priorités. On peut donner quelques exemples de modifications. Il faudra mettre en question le budget de la défense et l’efficacité de l’appareil diplomatique (respectivement 42 et 4,2 milliards). Nous proposons une réforme institutionnelle qui est source d’économie comme la suppression du sénat (budget annuel : 300 millions), la réduction du rôle du président de la République ( budget annuel de près de 30 millions d’euros), la réduction du train de vie de la haute fonction publique (parc automobile, éventail des salaires de 1 à 5).

123 - Une réforme fiscale orientée vers plus de justice sociale

Nous réexaminerons l’ensemble des dérogations fiscales (50 Mds d’euros). Il sera mis un terme à l’allègement de l’impôt sur le revenu en faveur des plus riches : suppression du bouclier fiscal ; refonte du barème avec 10 tranches et remontée du taux marginal à 55 % (au lieu de 40) : rapport 75 Mds.

L’impôt sur les sociétés, devenu l’un des plus faibles d’Europe, sera revalorisé par la suppression d’effets d’assiette (zones franches), de régimes dérogatoires (bénéfice mondial consolidé), pour un rapport de 760 millions. Et par une modification des taux. Nous proposons d’imposer plus fortement les bénéfices distribués ou placés sur les marchés financiers que ceux consacrés à l’amélioration de l’outil de travail, la recherche, l’emploi ou les salaires. Une hausse de 2% du taux nominal le plus élevé (qui porterait sur les bénéfices distribués) rapporte environ 5 milliards.

Les impôts sur la fortune (élargissement de l’assiette : biens professionnels, œuvres d’art, part du patrimoine financier qui y échappe ; augmentation du taux pour les tranches supérieures) et sur le patrimoine (annulation des mesures telles que le relèvement du seuil d’imposition en matière de transmission du patrimoine) seront revus pour un rapport de 5 milliards.

Une taxation sur les transactions financières sera instaurée.

Les avantages fiscaux accordés au revenu de l’épargne seront supprimés. Ceux-ci seront soumis au régime général de l’impôt progressif.

Une négociation sera menée dans différents secteurs pour supprimer la TVA frappant les produits de première nécessité.

En ce qui concerne la fiscalité locale, la péréquation entre les communes sera corrigée. La taxe professionnelle sera assise sur [les actifs matériels et financiers des entreprises assujetties.] ou [l’excédent brut d’exploitation et les actifs financiers] des entreprises. Seront donc introduits dans la base taxable les capitaux financiers des entreprises, des banques et établissements financiers, des sociétés d’assurances, de la grande distribution, moyennant un taux de 0,3% à 0,5%. Les importantes recettes nouvelles ainsi dégagées nationalement seraient redistribuées entre toutes les communes selon des critères de besoins sociaux. De même, le calcul des bases des propriétés non bâties, très souvent à un niveau particulièrement faible, sera revu, ces propriétés pouvant, dans certains cas, constituer un véritable capital foncier.

Des moyens supplémentaires seront donnés à l’inspection des impôts en particulier pour contrer l’évasion et la fraude fiscale (aujourd’hui estimée à 50 milliards d’euros) en lien avec les salariés, les élus et les organisations de consommateurs.

124 - Une réforme du secteur bancaire et financier

Le rôle des banques doit être changé, pour faire reculer et remettre en cause la dictature de la rentabilité financière et des actionnaires, promouvoir un crédit sélectif en faveur de l’emploi. Il s’agit de changer les relations des entreprises avec les banques à partir d’un crédit nouveau, alternatif au financement par les actionnaires. Le suivi et le contrôle de ce crédit bonifié sera effectué par les commissions publiques régionales du développement (voir « Un nouveau type de développement »).

[Des fonds régionaux pour l’emploi et la formation prendraient en charge la bonification des prêts bancaires, dans la mesure où ils développent emplois et formation. Tous ces fonds régionaux seraient associés dans un fonds National pour l’Emploi et la Formation géré avec les élus, notamment territoriaux, et des représentants des CE, dans le cadre de programmes nationaux d’emploi et de relance des filières industrielles et de services. Outre des dotations budgétaires, il serait tout de suite doté des 20 à 23 milliards d’euro annuels représentant les exonérations de cotisations sociales patronales.]

Le pôle financier public sera chargé, sous contrôle du parlement, de préciser les missions et de définir la convergence des stratégies des établissement qui le composent. Il doit assurer le développement de grandes missions de service public, notamment : une politique du crédit pour sécuriser et promouvoir l’emploi et la formation [et pour entraîner l’ensemble du système bancaire (préciser)] ; la sécurisation des relations des usagers avec les établissements de crédit et la lutte contre l’exclusion bancaire ; la sécurisation et la centralisation de l’épargne populaire ; certaines politiques de prévoyance ; le financement de la dette publique ; le financement d’investissements d’intérêt général. Rappelons que la seule Caisse des dépôts et consignations centralise 195 milliards d’épargne réglementée (livret A et autre). Nous nous opposons totalement à la tentative des banques d’obtenir la remise en cause des mécanismes de collecte et de gestion de cette épargne populaire.

Le développement de coopérations en France et en Europe avec les institutions financières publiques, semi-publiques, mutualistes et coopératives en Europe sera également une des missions de ce pôle public [et des fonds pour l’emploi]. L’épargne des salariés et retraités sera revalorisée et mobilisée autrement, pour l’emploi et la formation, grâce à l’émission de nouveaux titres publics, non cotés sur le marché financier. L’épargne populaire collectée par le pôle public et les livrets défiscalisés pourra être placée dans ces titres. Cela concernerait en premier lieu La Poste et les livrets A. La gestion des fonds communs de placement récupérant l’épargne salariale sera radicalement démocratisée et basée sur des critères d’efficacité sociale. Les stock-options seront supprimés.

L’actionnariat salarial actuel sera mis en extinction. Avec les distributions d’actions gratuites actuelles, ils doivent être émancipés du marché financier. Les titres concernés seront non négociables sur le marché, non cessibles en Bourse et détenus obligatoirement pendant une longue durée. Ils ne seraient cessibles qu’à un Fonds non spéculatif dans l’entreprise géré par les salariés et leurs organisations. On chercherait ainsi à contrer l’intégration des salariés à la rentabilité financière contre leurs intérêts. . L’épargne gérée par les investisseurs institutionnels que sont les compagnies d’assurances et les différents FCP et SICAV sera mobilisée au service de l’emploi et d’une nouvelle croissance réelle.] (est-il nécessaire de traiter ces sujets très techniques ?)

Pour lutter contre le blanchiment de l’argent sale, la 6ème République agira pour la suppression de tous les paradis fiscaux auprès de toutes les instances internationales.

125 - Refonder les cotisations sociales des entreprises

A l’opposé des politiques systématiques d’exonérations de cotisations patronales, nous affirmons le besoin d’une extension du montant de ces prélèvements, par l’augmentation des taux de cotisation et la croissance de l’assiette. [Débat sur la possible « création d’une assiette supplémentaire sur les profits financiers des entreprises, par des outils de modulation poussant à faire croître la base emploi et qualifications, par l’extension de mécanismes de bonus/malus, mais aussi par la création de cotisations nouvelles ».] Simultanément seront mis en déclin la CSG et la CRDS jusqu’à leur suppression.

MANQUENT : sécurité, justice, jeunesse, handicapés, personnes âgées.